Ils sont toujours fidèles,
Quand décembre se meurt et que janvier se lève,
Quand l’année écoulée enfante sa relève,
Il est des rendez-vous qu’ils ne veulent manquer,
Ils savent se garder quelque temps pour trinquer.
Ils fêtent l’amitié, comme la bonne année,
Ils savent oublier leurs épreuves damnées,
Le temps ne semble pas avoir prise sur eux,
Leur esprit reste jeune, ils paraissent heureux.
Et même si parfois la neige contrarie
Des plans bien établis, provoquant la furie
Des organisateurs en les faisant douter,
En répondant présent, ils savent rassurer.
Puis quand s’en vient l’été, quand les beaux jours grandissent
Quand renaît la nature et que les prés verdissent,
Ce second rendez-vous qu’ils ont déjà noté
Ressemble au tout premier, sans infidélité.
Et quand ils se revoient, gommant le temps qui passe,
La joie et le plaisir occupent leur espace,
Jamais à court de mots, d’histoires à conter,
A chaque rendez-vous ils aiment raconter.
Puis quand il se fait tard, quand le buffet se vide,
Quand le corps rassasié rend l’esprit moins limpide,
Alors il faut rentrer et laisser les copains,
Ce n’est qu’un au revoir, on se dit à demain,
Car il faut rester sage, éviter que l’épouse
Peut-être seule à table en ce soir ne jalouse.
Il serait bien dommage en tardant à rentrer
Qu’ils se trouvent punis, il faut raison garder.
Ils reviendront encore, ils sont toujours fidèle
Sachons leur préserver ces douceurs fraternelles,
D’autres hivers encore, aussi d’autres étés
Sauront poindre demain, le temps a ses bontés.
René Ed. Sidorkiewicz
Boulogne, janv. 2011